Présentation de Valvady[Terminé]

Avant ce message

Géophal resta là avec sa prestance et son calme habituel et regarda Dakimis faire une révérence et le laisser là en attendant le dit maître de tous. Les couloirs étaient froids tout comme la voix qui avait répondu de l'autre côté de la porte. Malgré cette apostrophe rigide, Géophal ne broncha pas et ne se fit aucune opinion tant qu’il n’avait pas directement parlé avec ce personnage historique.

Lestat arriva d’un pas lent mais rassurer qui se dirigeait vers le vampire qui attendait. Lorsque Lestat ouvrit les yeux et regarda devant lui, en outre sans ouvertement utiliser son don, il aperçu le calme vampire de porcelaine devant la porte du Comte. Il s’approcha et lui fit une révérence.

-Pardonnez-moi mon manque de diplomatie à notre dernière rencontre mon cher…Valvady? Non pas que je suis pressé mais attendez-vous pour voir notre maître?

Il se sourit à cette idée de l’appeler maître car Lestat voyait plus Dracula comme son égal qu’un maître. Du moins, il souhaitait parler de plus qu’une simple recrue mais bien d’une réunion du conseil avant son imminent départ vers l’autre continent afin d’achever ses deux enfants qui avaient fuit.

-Il me semble bien occupé et je n’ai guère eut le temps de me présenter adéquatement. Et vu votre statue (jeu de mot) au niveau de la noblesse, du moins ce que je peux en comprendre sur vos surprenantes manières. Je me présente donc. Je suis le Vampire Lestat, Sieur de Lioncourt.

« Ainsi vos mots me confirment votre identité parmi notre race si prompte à rejeter les siens. Le grand Lestat, le vampire Lestat qui ne veut que la gloire et se laisser découvrir, détestant de se fait lui-même et les siens. J’ignore d’ailleurs pourquoi vous vous trouver ici à cet instant si vous délaisser votre propre maître et renier vos enfants. On entend sur vous bien des ragots mais rien qui n’a su éveiller ma curiosité. »

Il n’en fit rien et resta de glace. Une simple offense d’avoir fuit la dernière fois et Valvady se contentait d’observer le sujet sans nécessairement lui parler et découvrir le sens de sa vie. Une simple pensée fut claire Lestat si celui-ci en lisait le cerveau encore une fois : * Il ne me décevra pas…* Le Vampire se laissa debout sans bouger le moindre bout de tissus qui le recouvrait. Il était la statu du couloir comme Lestat avait observer quelque moment au paravent.

-Comme vous avez dit, les ragots ne sont pas fiables. Je ne faisais que passer, et puisque Dracula n’est pas encore là, je vais lui laisser découvrir mes intentions.

Il se retourna et reprit le chemin du couloir d’où il était venu, prêt à ramasser quelque objet et partir dans le temps immédiat pour faire un petit voyage clandestin vers l’Amérique du Sud. Il se ravisa et regarda Valvady.

-Pouvez-vous dire que Lestat lui envoie un nouvel arrivant du nom de Vaniel et qu’il a fait ses preuves? Merci.

Il remercia et fit une révérence certes courtes et sans les règles et reprit son chemin, les pensées dirigées vers où lui semblait à tester les esprits de chaque vampires qui étaient dans le manoir.

[Excuse moi de l'attente.]

J’étais sorti en quête de nourriture et de distraction et je venais à peine de rentrer lorsqu’un garde s’approcha de moi.

« Maître, Sir Fingal Mc Cruimein vient d’arriver au château et il m’a demandé de vous remettre ce cadeau. »

Le garde me remit un bouteille d’un très bon whisky écossais. Je récupérai la bouteille et fit signe au garde de reprendre son poste. Je repris ensuite ma route et décidai de mettre la bouteille dans le bar situé dans mon bureau. Tout en marchant je lus le nom de la bouteille.

*White & Mackay, hum il faudra que je remercie Fingal pour ce présent.*

Je montai les nombreuses marches de marbre qui constituaient l’escalier pour arriver enfin au dernier étage où se situait mon bureau. Arrivant dans le long couloir froid qui précédait celui-ci, je vis Géophal au loin.

« Bonjour Géophal tu m’attendais je vois. »

Je me dirigeais ensuite vers la porte du bureau que j’ouvris alors que Géophal venait de se lever. J’entrai dans le bureau et fit signe à Géophal de me suivre.

« Entre, je suis à toi dans un instant. »

J’enlevai ma longue cape noire que j’accrochai sur le porte-manteau. Je me dirigeai ensuite vers un petit bar situé à droite de mon bureau et je sortis un verre en cristal.

« Tu veux que je te serve un verre aussi ? »

N’attendant pas sa réponse je me servais déjà mon propre verre, puis je regardai Géophal attendant sa réponse.

Il regarda le Comte passer avec une surprise inattendue. Cette manière un peu brusque d’entrer ainsi en le nommant et le tutoyant le frappa de plein fouet. La pâle silhouette de Valvady se déplaça à l’entrée de la porte du bureau du célèbre Vampire dans un silence fantomatique.

« C’est avec amertume que je me dois de vous refuser ce verre. Le vin est en loin du rarissime du sang chaud voler à une fière victime. »

Il avança lentement mais il garda sa cape difforme sur ses frêles épaules, le gardant dans le mystère total.

« Ainsi donc mon nom et ma présence ici n’est en rien un secret pour vous, mon cher Comte. Serais-je connu ou simplement dévoilé par les paroles de la Générale elle-même? Car j’ai bien sûr fait sa connaissance avant de venir vous voir et sa présence m’a amusé, je peux vous en assurer. »

Accuser ainsi la forte Dakimis, générale de la colère, devant les yeux de son maître était un affront direct. Le vampire scruta le visage du pâle personnage devant lui afin d’y voir la honte ou bien une surprise. La tranquillité, la neutralité et le manque de mouvement resta caractéristique au blanchâtre interlocuteur qui restait debout tel la statue qui était fièrement posée sur son socle dans un des parcs de la ville. En faire partie aurait peut-être été une bonne idée, si seulement le soleil ne l’illuminait pas quand le midi levait ses bras dans une magnifique journée. Une occupation était une bonne manière de se divertir quand tous les mystères simples de la vie avaient été résolus à leur âge avancé. Et malgré tout ce vécu, bien des choses étaient restées cachées, mais n’attiraient plus ce petit géant des sentiments qui semblait las de ces perpétuelles aventures de par le monde. Il admirait par-dessus tout le comportement des femmes qui restaient le même après toutes ces années, manipulatrices, cherchant volontairement une liberté qui leur est pourtant toujours retirée et qui cause leur perte ; le refus total d’appartenir à quelqu’un. La vampire qui l’avait sans doute dénoncé reflétait le désir de liberté, mais non point le manque de volonté à rester près du singulier Comte, qui restait vautré dans son fauteuil à boire la boisson alcoolisée des humains.

« Ma venue ici ne peut que vous prouver mon admiration concernant votre légende qui parcourt le monde des avides mortels et des preux immortels. »

Voyant Géophal toujours debout, je lui fis signe de s'asseoir.

"Ne reste donc pas debout. Prends un siège et assieds-toi, je t'en prie. La Générale Dakimis m'avait bien averti de ta venue."

J'étais quelque peu surpris par ses propos à son sujet.

"Ah bon ? Mais que s'est-il passé d'amusant lors de votre rencontre ? Elle ne m'en a rien dit..."

Après m'être versé un verre, je m'assis confortablement dans le fauteuil. Je faisais tourner le liquide ambré sur les parois du verre de cristal, regardant distraitement le vampire.

" Je ne suis pas une légende," dis-je en riant. "Je suis bien réel, les légendes ne le sont pas. Tu apprendras bien vite à faire la part des choses dans ce qu'on raconte à mon sujet. Mais je te remercie pour ton admiration."

Je bus une gorgée de whiskhy en esquissant un sourire amusé. Je sonnai ensuite pour appeler un domestique, qui ne tarda pas à se présenter - on ne fait pas attendre le comte Dracula !

"Vas quérir sur le champ Fingal Mc Cruimein ! Je souhaite le remercier pour son cadeau... Vas, dépêche-toi au lieu de rester planté là !"

Le domestique du Comte, Fingal et la nonne parvinrent au dernier étage, où était situé le bureau du Maître. Fingal laissa au domestique le soin de l'annoncer - c'était un jeu entre le Maître et lui de respecter les convenances de la haute société londonienne. Et lorsque celui-ci revint lui signifier que le Comte Dracula était disposé à le recevoir, il entra avec son "cadeau" vivant et tremblant, dissimulé par une longue étoffe .

"Maître," dit-il en s'inclinant, "fort heureux de vous revoir, et fort honoré que vous m'ayez fait quérir."

Il salua également, en s'inclinant moins bas, le vampire qui lui fut présenté comme répondant au nom de Geophal Valvady.

"Permettez, cher Comte, que je vous remette un petit présent glané au cours de mon voyage vers Londres." , dit-il en tendant la main vers la silhouette dissimulée sous l'étoffe de soie noire, qu'il fit glisser pour découvrir la jeune nonne. "Voici une jeune vierge, la novice d'un couvent français, dont j'ai pensé que vous apprécieriez sans doute la beauté délicate. On dit que les vierges de Dieu ont un goût fort subtil et plaisant..."

En disant cela, un sourire mêlé de cruauté et d'orgueil s'esquissa sur ses lèvres. Il poussa délicatement la jeune femme vers le Comte et, sans attendre d'y être invité, s'assit dans un fauteuil en attendant la réaction du Maître.

Il prit place sur le fauteuil designé par ce maître incontesté qui semblait avoir perdu tout sens de la noblesse, sauf pour son goût à propos de la décoration. Il continua sur la discussion qu’il avait eue avec la forte Drakimis.

« Il y a seulement un mur qui n’a pu résister à un de ses coups. Elle laisse paraître ses souvenirs cruels sans en toucher un mot pour qu’une aide lui soit apportée. Sachez bien qu’elle vous tient à cœur et à un grand respect pour votre personne. »

Il le laissa parler de lui-même savourant chaque mot prononcer de la bouche d’un dit héros. Dracula faisait partit d’une légende, du moins pour les humains. Un serviteur vint et obéit à la demande du Comte qui prenait aise derrière son bureau.

« Si cette personne est importante, je ne vais pas tarder à me retirer. »

Il se leva.

« Si vous me le permettez, je vais demeurer quelque temps en ces lieux pour continuer mon étude et suivre attentivement vos ordres en cas d’extrême nécessité. Je suis bon soldat mais jamais quelqu’un n’a osé me demander de monter plus haut en grade. Cela pourrait être fatal, je vous en conjure mon cher. Veuillez ne pas vous essayer… »

Le dit Fingal Mc Cruimein entra tel un homme de la grande société, annoncé dans sa propre maison. Son discours, qui avait comme un sujet une jeune vierge, attira la curiosité de Valvady, qui se retira un peu plus loin dans la pièce pour éviter un désastre. Elle était belle et jeune, comme l’avait dit Fingal avec des mots aussi éloquents. Ses yeux devinrent plus rouges qu’à son habitude et il enviait la douceur de l’odeur qui commençait à s’infiltrer dans la pièce.

Fingal arriva enfin dans mon bureau, emmenant derrière lui une personne dissimulée sous un tissu de soie noire. Je me levai alors pour examiner de plus près le nouveau présent qui venait d'être dévoilé sous mes yeux. Valvady s'était mis un peu à l'écart, mais je remarquai qu'il n'était pas indifférent aux charmes de la nonne.

"Encore un présent Fingal ? Tu me gâtes décidément. Voyons voir ça de plus près."

Je tournais autour de la tremblante religieuse tout en l'examinant scrupuleusement.

"Hum, la peau est douce, elle paraît en bonne santé." dis-je en respirant le parfum de ses cheveux. "Cependant, il y a un petit défaut."

Je m'étais mis derrière elle et, alors que son corps tremblait comme une feuille, je la saisis par la tête et, d'un mouvement sec, lui brisai la nuque. Le corps sans vie tomba au sol, et je repris avec un rictus sadique.

"Elle est bien trop tremblante à mon goût."

Je me réinstallai dans mon fauteuil et regardai Fingal, qui riait tout en observant le cadavre gisant au sol.

"Je te remercie de ton présent. Tu peux faire ce que tu veux de son cadavre. L'utiliser pour tes experiences par exemple."

Je me tournais ensuite vers Géophal et lui dis.

"Tu peux rester autant de temps que tu veux, je pense te confier quelque mission et je verrai pour cette histoire avec Dakimis. Je te remercie aussi pour ta loyauté envers moi."

La scène amusa beaucoup Fingal, qui ne put s'empêcher de rire aux éclats en voyant la malheureuse tomber à terre.

"Cher Comte, vous êtes incorrigible ! La pauvre fille avait sans doute placé en vous ses derniers espoirs de salut..."

Il se leva, et recouvrit du voile noir le cadavre de la nonne. Puis il considéra un instant Géophal Valvady, dans lequel il reconnut à sa tenue un soldat.

"Sieur Valvady, il me semble que la bougresse ne vous a pas tout à fait laissé indifférent. Si vous le souhaitez, je peux préparer à votre intention dans mon laboratoire un breuvage à partir de son sang, avant qu'il ne soit totalement froid ; si le Maître n'y voit aucun inconvénient, naturellement... Je vous le ferai livrer dans vos appartements."

Il sourit à l'inconnu, et sortit un instant dans le couloir pour demander à des serviteurs de descendre le cadavre encore chaud dans la salle X. Il vint ensuite se placer devant le bureau du Comte.

"J'ai fait dresser, Maître, une liste de tout ce qui est nécessaire aux travaux que vous m'avez commandés. Je vous en ferai parvenir une copie ; n'ayez crainte pour la dépense, je peux compter sur la générosité de quelques amis fortunés qui ne savent que faire de leur argent..."

Il s'inclina en une révérence respectueuse autant que cérémonieuse, et reprit :

"Je ne voudrais point abuser de votre temps précieux, ni faire attendre plus longtemps le sieur Valvady. Si vous le permettez, cher Comte, et si vous n'avez rien dont vous vouliez pour l'heure m'entretenir ou d'ordre à me donner, je vous demanderais la permission de me retirer. Une certaine demoiselle fort charmante vivant sous votre toit a éveillé ma curiosité... Et il ne faut point faire attendre les femmes, vous en conviendrez sans nul doute."

Il attendit ensuite la réponse du maître des lieux en glissant la main droite dans la poche de sa veste de soie brodée, ses doigts jouant avec les grains du chapelet dérobé à la nonne.

Il resta immobile et ne poursuivit pas le rire de Fingal lorsque le corps encore jeune et doux de la jeune novice tomba sur le plancher sans saigner. Il aurait pu en faire une serveuse plutôt apte à écouter et à se laisser mordre pour le simple plaisir du Comte. Ainsi donc était sa pitié, se rire des humains et les tuer si ils ne lui plaisaient pas. Il regarda les serviteurs ramasser le cadavre en prenant soin de ne pas laisser la tête traîner dans un mouvement d’autant plus affreux que l’aube se levait. Valvady refusa la proposition de Fingal.

«Les années m’ont appris que la transformation précaire des choses pouvait faire reculer le monde et l’empêcher dl’avancer. Ma méfiance est donc en alerte et je refuse votre proposition, aussi honnête puisse-t-elle être.»

Il fit une révérence, prenant concours sur celle de Fingal.

«Je me retirais à l’instant mais la délicieuse odeur m’a captivé. La curiosité est un vilain défaut mais rien n’est dévoilé en ce monde. Et puisque j’ai abusé de votre temps, je vais partir. Merci de cet entretien et de vous occuper de vos serviteurs.»

Les derniers mots faisaient référence à Dakimis, le premier vampire qu’il avait croisé et surpris. Il sortit en tournant le dos aux deux individus et referma la porte dans un grincement entendu. Il disparut dans l’ombre des couloirs et se dirigea vers le toit, un endroit qu’il aimait bien.

Je souris lorsque Fingal me dit que j’étais incorrigible. Puis je me remis à siroter mon verre tranquillement, comme si rien de tout ça ne c’était passé. Après un court discours avec Géophal, Fingal se tourna vers moi et commença à m’expliquer que plusieurs travaux devaient être réalisés dans la salle X, et que plusieurs outils devaient être achetés.

« Fais comme bon te semble, j’ai confiance en toi, et puis j’ai hâte d’assister à tes expériences. Car je sais que tu es passé maître dans ce noble art qu’est la torture. »

Je souris à cette phrase que je venais de prononcer, dévoilant mes canines surdéveloppées. Je regardai par la suite Géophal qui désirait prendre congé et d’un signe de la main, je lui donnai la permission de nous quitter, ce qu’il fit après m’avoir fait une révérence. Ce fut ensuite au tour de Fingal de vouloir prendre congé.

« Une demoiselle ? »

Je me mis à éclater de rire, puis repris.

« Sacré Fingal, à peine arrivé et tu as déjà trouvé une fille, tu ne perds pas de temps. Et bien soit, pars si tu le désires et vas retrouver ta charmante rencontre. Je t’enverrai un message lorsque j’aurais besoin de tes services. »

Et Juste avant que Fingal ne sorte je rajoutai.

« Ah et au fait, je te remercie encore pour ce savoureux whisky. »

Fingal sortit et je restai là, seul dans mon bureau à boire tranquillement.