Besoin d'un service [Terminé]

Fingal était en train de faire l'inventaire des caisses de matériel qui venaient enfin d'être livrées - avec son petit bonus de contrebande qu'il comptait bien cacher dans les souterrains du château. Il avait également reçu le mobilier pour lequel il était allé faire des courbettes, et plus, à sa chère comtesse qui ne lui refusait rien, la pauvre ! Concentré dans cette tache, il n'entendit pas le Maître venir et sursauta quand il entendit sa voix résonner sous les voûtes.

* Tiens, bizarre, pensa-t-il. Il n'est encore jamais descendu ici depuis que je suis arrivé... Qu'est-ce qu'il peut bien vouloir ? Bon, refermons cette caisse, ça c'est juste pour moi ; je le connais, gourmand comme il est... *

Il referma soigneusement la caisse et la cacha derrière les autres, avant de s'extraire de la réserve pour répondre.

- Je suis là, Maître ! Ne bougez pas, je viens à vous. C'est un peu dangereux avec ce fouillis, on vient enfin de nous livrer le matériel que j'avais commandé !

Et il apparut dans le laboratoire, sourire aux lèvres et regard narquois, comme à son habitude. Il esquissa une révérence rapide, et invita le Comte à entrer plus avant dans la pièce, tout en allant leur servir un verre de sa mixture spéciale.

- Que puis-je faire pour vous, excellence ? , dit-il en lui tendant le verre. Je suppose que vous n'avez guère le loisir de rendre des visites de courtoisie ces temps-ci... A moins que vous ne veniez pour examiner l'avancée de mes travaux ? Auquel cas je suis au regret de vous annoncer que les résultats sont bien maigres, étant donné que je ne dispose pour l'heure que de cadavres humains...

Sa phrase achevée, il leva son verre, puis le porta à se lèvres. Bien frais, l'élixir était un véritable délice. Il faudrait qu'il songe à se procurer à nouveau du sang de vierge, car la réserve de ce nectar était bien mince...

Finalement j’entendis une faible voix sortant du fond de la pièce. Fingal était sorti d’une pièce mystérieuse et venait vers moi. Je haussai le ton lui montrant qu’à l’avenir il ne devait pas me faire attendre.

« Et bien tu en as mis du temps… Oui je vois qu’on t’a livré, as-tu tous le matériel que tu souhaitais ? »

Intrigué je regardais par dessus son épaule en direction de la pièce qu’il venait de quitter.

« Mais que faisais-tu là-bas… » Ne le laissant pas répondre je repris. « Oublie ce que je viens de dire ce n’est pas important. »

J’étais un peu perdu avec ma sœur et le bébé, j’étais parfois incohérent dans mes propos. Je repris mes esprits et, regardant Fingal, je lui dis.

« J’ai besoin de les contacter, ils doivent être au courant pour ça. Nous devons faire une réunion des sangs purs. Ils pourraient m’aider et me conseiller. Je pourrais envoyer un de mes propres hommes, mais ça paraîtrait trop étrange aux yeux de mes ennemis. Il me faut donc quelques-uns de tes serviteurs, tes hommes n’attireraient pas l’attention. Peux-tu me rendre ce service ? Oh et puis tu n’as pas le choix c’est un ordre. »

J’étais d’une humeur exécrable, Fingal n’y était pour rien mais pour le moment c'était lui qui récoltait une faible partie de ma colère, heureusement il y était habitué. Mais sur le coup il fit la tête d’une personne ne comprenant pas très bien, je savais qu’il était au courant. Même si Fingal possédait un rang faible ici, je le savais assez habile pour être au courant de tout ce qui se tramait dans le château.

« Cesse de prendre cet air stupide Mc Cruimein, je sais que tu es au courant à propos de ma sœur et du bébé. Ne joue pas la comédie si tu veux rester entier. »

Je venais de quitter ma sœur paraissant calme et apaisé. Cependant j’étais loin de l’être. J’attendis alors sa réponse buvant quelques gorgées de la liqueur qu’il m’avait servie.

Fingal était en effet surpris de trouver le Maître de si méchante humeur. Mais il y était accoutumé. Avant qu'il ne parte pour son long périple en Orient, il avait séjourné assez longuement avec le Maître à Paris et appris à faire avec ses sautes d'humeur, et même à s'en amuser.

- Ce que j'aime cela, Maître, répondit-il avec son sourire insolent, quand vous êtes de mauvaise humeur et que vous menacez. Si je ne vous connaissais pas si bien, je pourrais presque avoir peur. J'en ai des frissons de délice. Cette liqueur de vierge va vous détendre, vous verrez...

Mc Cruimein prenait du plaisir là où les autres tremblaient ou prenaient la mouche. Sans doute son côté pervers, encore aiguisé auprès des Ottomans. Il n'avait rien à perdre, de toute façon. Il était là parce qu'il le voulait bien. Mais du jour au lendemain, il pouvait fort bien plier bagages et disparaître comme il était venu. Fingal n'avait jamais aspiré à monter dans la hiérarchie justement par souci de toujours garder cette liberté. Il se fichait des honneurs, mais chérissait plus que tout sa liberté.

- Mes serviteurs ? , poursuivit-il. Aucun problème, sinon que je n'ai plus ici que mon fidèle Martèinn ; j'avais bien un jeune valet, mais je l'ai abimé en jouant avec, et le pauvre garçon n'en a pas réchappé... Je n'ai plus de cocher non plus, je crois qu'il a servi de proie à l'un des habitants de ce manoir... Mais Martèinn pourra se charger des missions les plus délicates. Pour le reste, je peux faire venir mes gens de mon château d'Ecosse, il suffit que vous me disiez combien il vous en faut... Il y a cinq personnes à prévenir, si je me souviens bien. Martèinn peut prendre le bateau dès ce soir pour l'Asie ; l'un de mes serviteurs écossais peut embarquer de là-bas pour les Amériques... Il faut les messages avec la marque de reconnaissance, les noms et les lieux de rendez-vous, c'est tout.

Fingal prenait son air aristocratique, il aimait s'amuser à jouer le vicomte écossais snob comme un Anglais et impertinent comme un Ecossais. D'habitude, cela détendait le Maître, qui lui-même aimait se moquer des aristocrates anglais.

- L'enfant, bien entendu que je suis au courant, je ne l'ai jamais nié... Je comprends que vous soyez contrarié. C'est très fâcheux, et cela signifie que la Prophétie n'était pas une simple légende, hélas.

Le Maître n'avait pas répondu concernant la Prophétie ; mais l'essentiel était qu'ils se soient compris : Fingal était rusé et pervers mais franc, surtout avec le Maître, auquel il ne mentirait jamais par peur ou même pour lui faire plaisir ; ils s'étaient déjà maintes fois disputés, en plusieurs siècles, et cependant le Maître refaisait toujours appel à lui en raison de cette franchise, précisément.

- Fort bien, répondit Fingal en prenant les lettres frappées du sceau de Dracula, elles seront remises au plus vite à leurs destinataires. Ah ! Shangaï, ses fumeries et ses bordels, comme j'aurais aimé y aller moi-même... Enfin, pas de nostalgie inutile : Martèinn embarquera dès ce soir, il sait où trouver Li Ming si elle n'est pas à Shangaï mais à Beijing... Tout bien réfléchi, je vais partir moi-même en Ecosse répartir les autres courriers entre mes gens de confiance ; je n'en aurai que pour deux ou trois jours, le temps de faire l'aller retour, et c'est plus sûr...

Ce revirement soudain venait du fait que Fingal avait soudain réalisé qu'il tenait là l'occasion rêvée de mettre à exécution un projet qu'il avait depuis quelque temps déjà : Londres l'ennuyait, il n'y était revenu que pour rendre au Comte le service de s'occuper des expériences dans la Salle X. Or, deux nouvelles scientifiques venaient d'être recrutées, ce qui rendait sa présence beaucoup moins indispensable. Depuis leur arrivée, Fingal s'était dit qu'il pouvait à nouveau filer et reprendre ses voyages ; Dracula lui en voudrait peut-être sur le moment, mais avec le temps il finirait comme toujours par pardonner... A partir du moment où il ne compromettait pas les projets du Maître, Fingal Mc Cruimein s'estimait libre de ses mouvements, contrepartie à son indéfectible fidélité dans les moments importants. Ce voyage en Ecosse pour une telle mission était une occasion inespérée de s'éclipser sans froisser quiconque...

* Je n'y crois pas ! , pensait-il. Ce gredin de Chevalier est en fait un Sang Pur ?! Il se trouve à présent à Saint-Louis du Sénégal, le bougre... Sans doute sa baronne française l'a-t-elle finalement envoyé paître, où il s'est rendu compte que je l'avais plumée avant lui ! *

Il leur resservit à tous deux un peu du délicieux breuvage qui avait apaisé la colère du Maître, et rangea les lettres dans la poche secrète de sa veste. Puis il réajusta ses manchettes de dentelle d'un air désinvolte, geste qui signifiait qu'il était sûr de lui et ne permettait pas qu'on puisse en douter - et qui avait toujours agacé le Maître, d'ailleurs. Le vicomte Mc Cruimein était un provocateur né, ainsi qu'un peu chatouilleux sur le sujet de son efficacité.

- Mais je n'échouerai pas, foi de Mc Cruimein ! Vous savez mieux que quiconque combien je suis capable de toujours parvenir à mes fins, d'une façon ou d'une autre. Pour un peu, si je ne vous connaissais si bien, je me sentirais offensé que vous puissiez en douter...

Il dit cette dernière phrase avec son fameux petit sourire, en tripotant de plus belle ses manchettes. Il but ensuite une gorgée, et regarda le Maître avec assurance, attendant sa réaction.

Fingal adorait mettre le Comte en rogne, et au fond Dracula aimait sans doute cela aussi puisque cela lui permettait de réaffirmer son autorité ; c'était leur petit jeu, en quelque sorte. Cependant, Mc Cruimein veillait toujours à conserver certaines limites, car les colères du Maître pouvaient quelquefois être fort brutales.

D'ailleurs, il venait de recevoir un sérieux soufflet, la bague du Maître ayant laissé une méchante entaille sur sa joue. Fingal se mit à rire : c'était du côté où son visage avait été brûlé lors d'une expérience et où il avait placé sur lui-même de la peau de synthèse.

- Maître, voyons, mon visage d'ange démoniaque ! , dit-il entre deux éclats de rire, et en remettant provisoirement en place la peau entaillée dans un geste exagérément efféminé. Encore heureux que je n'ai rien de prévu ce soir, imaginez l'effet dans une soirée ! Vous êtes incorrigible, mais c'est ainsi que nous vous aimons, n'est-ce pas ?

Il décida néanmoins de lancer une dernière provocation, histoire de le distraire de ses soucis. Pour Mc Cruimein, douleur et plaisir allaient de pair, deux facettes complémentaires. Et quand le Comte était soucieux ou contrarié, il savait trouver des pitreries pour le distraire et évacuer sa colère.

- Ah, vous voulez parler de cette petite égratignure au bras ?! , rétorqua-t-il avec un sourire teinté de nostalgie.

En effet, un soir qu'ils étaient à Paris, il y avait déjà plusieurs années de cela, Fingal avait eu la malchance de se délecter d'une jeune femme un peu trop alcoolisée. Grisé par le contenu de cette proie, capturée en pleine réception chez un personnage important, il avait commis une imprudence qui aurait pu les faire démasquer. Furieux, le Maître l'avait entraîné dans le jardin de la demeure dans laquelle ils se trouvaient reçus, et lui avait infligé de rage une cruelle blessure dont il portait toujours une légère cicatrice, malgré les baumes réparateurs.

- Mon cher Maître, je vous ai vu faire bien pire, avouez-le... Mais promis, je cesse de vous agacer puisque vous n'êtes pas d'humeur. Tant pis !

Il sourit à l'évocation du fameux Philippe Chevalier. Il pensait que le Comte était au courant. Le vicomte Mc Cruimein, à cette époque, s'était un temps installé en France, où il avait rencontré le personnage en question...

- Et comment, que je le connais ! Mais pourquoi cette question ? Ah, j'allais oublier que vous avez la faculté de lire dans les pensées, suis-je distrait ! , recitifia-t-il en riant. Nous nous sommes même battus en duel pour une banale histoire de femme... Une baronne qui était alors ma banque et dont il s'était quant à lui épris ; la dame n'était pas très regardante sur la fidélité, mais lui oui... Ces Français, toujours si excessifs dès qu'il s'agit de femmes ! Bref, tout cela s'est terminé dans une auberge à boire du vin après nous être éreintés à croiser le fer durant deux heures ! Le premier que vous ayiez transformé ? Je l'ignorais, il ne m'en a jamais rien dit bien que connaissant ma véritable nature ; mais je comprends mieux pourquoi notre duel ne mena à rien... On peut dire que vous avez recruté avec lui un scélérat de premier choix ! A-t-il épousé mon ancien coffre-fort, enfin je veux dire, sa baronne ? Et que diable fait-il donc en Afrique, cet énergumène ? Le trafic de " bois d'ébène " ?

Il but une gorgée du précieux breuvage, songeant aux frasques de cette période. Il était curieux de savoir ce que le Comte aurait à lui dire sur le sujet, la curiosité étant un des nombreux défauts de Fingal...

Je continuais à boire ma liqueur de nonne tout en écoutant Fingal jubiler sous la gifle que je venais de lui mettre.

« Tu es désespérant Fingal, le sais-tu ? »

Enfin je pouvais dire tout ce que je voulais, je savais très bien qu’il ne m’écouterait jamais et qu’il n’en ferait qu’à sa tête. Mais cette pensée pour Philippe m’avait intriguée. Pourquoi une pensée pleine de haine envers lui, étaient-ils rivaux ? J’avais touché une corde sensible et je l’écoutais m’expliquer leur histoire.

*Se battre pour une femme ? Franchement ces deux-là… Il n’y en a pas un pour rattrapper l’autre.*

Je venais de penser à ça tout en laissant échapper un petit sourire de moquerie. Je fis quelques pas dans la pièce regardant ça et là les nombreuses machines qui s’y trouvaient. C’était intéressant de savoir que l’on pouvait torturer une personne pendant plusieurs jours, le faire souffrir, tout en retardant au maximum sa mort. Ah les joies de la torture. Je revins ensuite à la conversation avec Fingal et repris :

« Ainsi donc tu connais Philippe, eh oui il a été le premier, et d’ailleurs je dois admettre que c’est l’une de mes meilleures réussites. »

Je savais que cette phrase que je venais de prononcer n’allait pas le laisser indifférent. Un rival meilleur que lui ? Le connaissant, il ne laisserait jamais passer ça. Mais avant ça je lui répondis à toutes les questions qu’il se posait au sujet de Philippe.

« Cet énergumène comme tu le dis si bien, cher Fingal, contrôle la zone africaine pour moi. Tous les Vampires se trouvant là-bas sont sous ses ordres. Ca m’étonne fortement que tu ne sois pas au courant de cela. Toi qui as fait de nombreux voyages dans les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique méditerranéenne. »

Je bus une gorgée et repris :

« Concernant cette baronne je n’en sais rien et cela m’est totalement égal, du moment qu’il fasse son travail, il peut épouser qui il veut. Il peut épouser le roi du Maroc, cela m’importe peu. »

Je me dirigeais ensuite vers la porte et me tournai vers lui, mon verre toujours à la main.

« Trève de plaisanteries, si tu désires tous savoir sur lui, tu n’auras qu’à lui demander par toi même lorsqu’il viendra. En attendant j’ai à faire. »

Je finis mon verre d’une traite et le lui lançai.

« Je te souhaite une magnifique soirée Fingal. » , lui dis-je tout en disparaissant dans le sombre couloir.

[Je te laisse conclure le post . Je marquerai "Terminé" dans le titre une fois que tu auras répondu.]

Fingal sourit d'aise en s'entendant dire qu'il était désespérant. Il était ainsi, c'était à prendre ou à laisser ; mais il ne changerait pour rien au monde, ni pour personne, avantage qu'ont les excentriques sur les trop-sages...

- Cher Comte, il semble que ce n'est pas pour vous déplaire : cela vous change un peu des tristes mines et des esprits étriqués si ennuyeux à la longue. Non ?

Par contre, il fut loin d'apprécier la remarque concernant ce gredin de Philippe Chevalier. Mais comme il connaissait le goût du Maître pour la provocation, il n'en laissa rien paraître et conserva son sourire ironique. Philippe, sa meilleure réussite ?! Grand bien lui fasse s'il le pensait, mais Fingal connaissait bien l'animal et en doutait fortement, à moins que la transformation n'ait opéré un miracle...

- A vrai dire, j'ai rebroussé chemin après avoir été reçu au Maroc et ne me suis pas aventuré en Afrique subsaharienne, dit-il de l'air le plus détaché possible. Il me tardait trop de retrouver Le Caire, de loin la ville la plus fascinante d'Afrique. Cependant, que ce soit au Maghreb ou au Levant, je n'ai jamais entendu parler de Philippe. Connaissant ce Français, il doit rester tranquillement à St-Louis du Sénégal avec ses trafiquants d'esclaves et autres...

Il n'avait pu s'en empêcher, c'était plus fort que lui. Il est vrai que lorsqu'il s'agissait de faire la fête, Philippe n'était pas un compagnon désagréable. Mais il manquait singulièrement de panache et de fantaisie, avec des goûts de gueux pour les choses vulgaires et ordinaires ; sans relief, tellement prévisible. Donc terriblement ennuyeux à long terme.

* Par tous les démons de l'Enfer ! , songea-t-il lorsque le Comte lança une dernière petite pique en prenant le chemin de la porte. Jamais de la vie, il ne manquerait plus que j'aie à parler à ce scélérat ! D'ailleurs, je trouverai bien une excuse pour m'absenter le temps de cette réunion, je ne tiens pas à le croiser ! *

- Oui, c'est cela. Vous aussi, Excellence !, répondit-il lorsque le Maître prit congé.

Et il laissa tomber à terre et se briser sur le sol de pierre le verre que Dracula lui avait lancé. Il avait en horreur qu'on le prenne pour un valet, rien de tel pour le mettre de méchante humeur. Il fallait qu'il passe ses nerfs sur quelqu'un, peu importe qui, la première personne qu'il croiserait. Tout cela l'avait sérieusement agacé, heureusement qu'il devait partir pour l'Ecosse ; là-bas, il se divertirait en terrorisant les villageois, comme à chacune de ses visites. Et cette simple idée lui fit retrouver le sourire. Il exigerait "l'impôt du sang", petit divertissement qu'il avait mis au point sur ses terres d'Ecosse et qui consistait à demander à chaque famille de lui offrir son dernier né... Puis il filerait à l'anglaise pour de nouvelles aventures exotiques...

- Martèinn ! , cria-t-il sous les voûtes du couloir. Viens par ici, j'ai une mission urgente à te confier !

(HJ : suite dans la Chambre de Fingal )