Jeune femme en quête de plaisir [/!\ -18]

Flamea ferma les yeux. Il profita un maximum de ce contact. Loxy était devenue en quelques mois plus qu'une partenaire sexuelle ou une partenaire d'un jeu dangereux et interdit. Il avait eu besoin de sentir la douceur de sa joue et d'entendre sa voix claire et limpide. Il l'écouta parler... Cette phrase embêtait Flamea. Il ne savait plus quoi penser de ce monde. Alors il soupira et répondit, d'un air blasé, presque triste.

"Nous faisons la guerre aux vampires. Vous faites la guerre aux lycans...Et les humains, nos repas, nos enfants nous font la guerre. Tout le monde veut le dessus. Les humains sont faibles, ils ne vivent pas longtemps mais ils sont organisés. Vous êtes séduisants et discret et nous sommes endurants et forts. Si..."

*Si nous étions plus nombreux, nous pourrions nous allier et dominer ce monde. Nous ferions des camps pour les humains, les obligeant à se reproduire pour nous. Nous les ferions se reproduire pour engendrer leurs enfants, pour manger leurs parents...S'il le fallait, il y aurait des territoires définis par le bon vouloir de nos deux chefs... Mais ils sont trop prétentieux.

Flamea ne pouvait plus parler de ça, ni y penser d'ailleurs. Loxy sembla troublée par son ancienne phrase, sur l'envie et la tristesse. Flamea sourit.

"Je ne sais pas si je suis triste...Mais, c'est quand je les regarde que je remarque que nous, surtout les généraux, ne sommes que des objets inutiles sans guerre. Que faisons nous à part obéir ? Nous sommes immortels mais nous n'avons pas de vie..."

Flamea était triste, mais ne savait pas pourquoi. En réalité il était incapable de se dire la vérité, c'était tellement impensable que cette idée était loin de germer en lui. Il continua donc d'écouter sa chère Loxy, qui ne voulait pas sortir, mais juste profiter de ce moment. Il ne répondit pas à sa dernière question et il mit un bras contre le dos de sa dulcinée, l'autre sous ses jambes et la porta en se levant. Il ne pouvait regarder ailleurs que dans ses yeux. Il ne pouvait sentir autre chose que son parfum. Flamea était concentré et perdu. Il s'avança vers le lit et posa Loxy dessus, assise. Il enleva les chaussures à talons de la vampire et les posa au sol. Il défit le lacet de sa robe qui se desserra doucement, avec les mouvement du général lycan. La robe glissa contre le corps pâle de cette créature noctambule, laissant découvrir son dos que Flamea ne put s'empêcher d'embrasser, au niveau de la nuque. Il enleva sa chemise et se retrouva lui aussi torse-nu. Il se colla contre elle. Elle était froide, comme on le disait dans les légendes. Certaines personnes les appelait les non-morts, Flamea comprenait pourquoi. Lui au contraire était bouillant et son coeur battait fort contre le dos de la vampire. Il passa ses bras autour d'elle et caressa ses seins. Ce moment était très différent de l'ancien. En trois ou quatre mois, la bête avait laissée sa place au gentil toutou. Alors qu'il la caressait, il l'embrassa sur la nuque, et sa grande taille lui permit d'aller jusqu'au dessus de l'épaule de Loxy.

Flamea ne voulait pas oublier ce moment qu'il espérait merveilleux.

En venant ici, je ne m'attendais pas vraiment à y rencontrer Flamea, et encore moins à y entretenir ce genre de conversation avec lui.
Cette promiscuité était troublante, bien plus que celle du corps.
Une fois de plus, le mélange des sensations formait un tourbillon dans mon esprit et au creux de mon ventre.
Si ses bras qui m'enserraient me troublaient, ses paroles me troublaient encore plus.

« Nous sommes des objets inutiles sans guerre, mais la guerre est là et semble être desinée à durer éternellement. Et si notre oisiveté est plus grande encore en temps de trève, nous ne sommes pas sujets à l'esclavage comme bon nombre de nos pairs sans rang ni noblesse. »

Le visage de Flamea était vide d'expression, et son âmel'était encore plus en cet instant. Le silence repris es droits pendant quelques minutes de douce torpeur et d'inconscience léthargique.
C'est lui qui « se réveilla » le premier et qui me souleva sans difficulté afin de me poser sur le lit qui jouxtait notre petite chaise. Cette force insoupçonnée m'impressionnait et me faisait ronronner. L'éclat de son regard irradiait tout mon corps et la douceur de ses mains m'étonnait.
Il n'y avait dans ses gestes aucune forme de violence, pas le moindre semblant de brutalité.

« Pourquoi tant de douceur...? Que s'est-il passé durant ces longs mois d'absence? »

J'affectionnais cette douceur autant que j'appréciais la violence de l'amour.
Lorsque sa bouche approcha mon épaule, je me retournais pour lui faire face et à mon tour l'enrouler de mes bras et poser ma bouche sur la sienne si chaude.. Je voulais que ce baiser dure toujours et puisse lui ôter de l'esprit ses mélancoliques pensées qu'un vampire ou un lycan n'étaient pas prédisposés à gérer.
Le contact de son corps chaud me laissait presque croire que le mien aussi l'était, alors qu'il n'en était rien... Une de mes mains se détacha de son cou pour aller lui ôter son pantalon qui rapait mes cuisses. J'étouffais un petit rire lorsque je m'apperçu qu'une fois de plus, il ne portait pas de sous-vêtements.
Comme les petites filles qui oublient de mettre une culotte en s'habillant. Mais mon rire se transforma en désir lorsque je redécouvris la douceur de cet homme qui m'avait hanté pendant de longs mois...

Flamea avait posé Loxy sur le lit et elle lui posa une question. Pendant ces mois il s'était passé tant de choses affreuses, il fallait qu'il en parle :

"Des missions, des missions et des missions. Je suis parti à l'autre bout du monde pour étendre notre suprématie. J'ai tué bon nombre d'humains...Des soldats, des gardes...Des femmes et des enfants, des vieillards. On a voyagé à pied. Je crois que le pire a été les nuits passées dans la forêt et la montagne. Je ne sais pas comment ça se déroule chez vous mais chez les lycans, la première nuit est insoutenable pour les nouveaux engendrés et difficile à vivre pour les supérieurs...

Flamea rigola en y repensant.

"Imagine que dans l'espace d'une heure tu vive toute une vie sans manger...Reconnaîtrais-tu tes pairs ? Maintenant imagine 7 généraux et une cinquantaine de nouveaux...

Loxy s'empressa d'embrasser le général lycan, qui ferma les yeux. Au début il le prit mal, il pensait que ça signifiait "tais-toi" mais quand Loxy descendu sa main jusqu'au pantalon du lycan, il s'empêcha de sourire. Flamea avait manqué à cette créature nocturne et c'était réciproque. Flamea défit le nœud de la robe de sa chère et tendre et laissa tomber le tissu petit à petit.

Flamea avait enfin retrouvé la personne qui lui donnait envie d'être à Londres.

J'écoutais Flamea sans vraiment l'écouter; je l'entendais. Je n'essayais pas de m'imaginer tout ce dont il me parlait. J'essayais juste d'imaginer comment pouvait être le monde autrement, mais je n'y parvenais pas davantage. Toute cette vie était déjà trop profondément ancrée en moi pour qu'il me soit donné de la concevoir autrement. Et finalement, je n'en avait pas envie.
C'était simple. L'immortalité n'offrait pas le loisir de l"ennui à qui aimait lire. C'était une bien piètre consolation pour certains, mais une de taille pour moi qui avait toujours eu peur de mourir ignorante.
C'était simple. J'étais général chez les vampires, et les humais étaient des proies faciles.
Mais rien n'était simple avec Flamea, même si tout le paraissait lorsque ses bras puissants de lycan m'enserraient.

Tout était confus dans ma tête, mais j'étais incroyablement bien dans ces bras qui devaient m'être hostiles. Mais je savais aussi qu'une fois de plus, le jour nous séparerait, pour combien de temps encore?
Je levais ma tête vers son visage angélique, caressais sa peau, et le buvais du regard.

"Que va t-il se passer ensuite?"

"Fais ce que tu veux, cette nuit est à toi.

Flamea la regardait encore dans les yeux, plongeant sans hésiter dans son regard, se jetant à corps perdu dans un combat qu'il ne gagnerait jamais.

[HRP : C'est court je sais, mais je voulais te laisser le choix de la tournure des choses, histoire de voir ce que ça ferait de ne pas être dans le système du tennis^^]

Bien qu’heureuse, je ressentais une légère amertume que je n’aurais su expliquer. Ce retour, après tant de temps… Et Flamea qui semblait n’avoir pas changé. Tout cela ne voulait assurément rien dire, et était incohérent.
Il voulait se faire pardonner, mais me demandais à moi de faire mes preuves. Et même si je me sentais revivre au contact de ses lèvres, quelque chose manquait. Quelque chose manquait chez Flamea, quelque chose que moi, je ressentais. La tendresse de son regard semblait n’exister que pour cacher la lueur bestiale du lycanthrope. Et si cela ne me dérangeait en principe pas, ce soir c’était comme un mensonge, une trahison.
Je fermais à demi les yeux et me perdais dans des pensées sans fin ni sens. Lorsque Flamea passa sa langue sur mes canines, je ne pus empêcher qu’elles s’allongent de quelques millimètres, et mon regard s’éclaira d’une nouvelle lueur.
Cet épisode me sortit de ma torpeur, et me donna la force de repousser Flamea sur le côté.

« Je n’ai rien à vous prouver. J’ai déjà fait mes preuves auprès de mon Maître lorsqu’il m’a promue général de la luxure. »

Parler de cet épisode fit rejaillir des souvenirs de cette nuit glaciale, durant laquelle les épreuves s’étaient succédées sans relâche jusqu’au petit matin ; et après laquelle j’étais rentrée dans ma chambre, épuisée comme jamais, mais tellement fière.
C’était clair, Flamea ne voyait en moi qu’une femme hypothétiquement plus douée que les autres pour l’amour charnel, et je m’en voulais de m’être jetée ainsi dans la gueule du loup, naïvement.
Etrangement, je supportais mal son regard appuyé sur mon corps nu, et me cachais sous les couvertures, dos à lui, incapable d’affronter son regard, et encore moins de lui parler. Que lui aurais-je dit de toute façon ?