L'accident (suite Merci...tout simplement)

Après un exil forcé, le général étant tenu loin des secrets même des conseils, Raphael, général de l’orgueil, refit son retour à Londres. Il arpenta les ruelles pour accéder directement aux quartiers pour présenter de futiles excuses mais aussi pour démontrer comment il avait changé, ce qu’il prétendait. En avant de la grille, observant le silence que présentait cette demeure de la nuit, il se retourna comme si il abandonnait de nouveau la chance d’être entendu. Son sang bouillait de rage à l’intérieur de lui. Il entendait encore les paroles de Rémus qui ne cessaient pas de le hanter depuis quelque semaine. Il lui avait avoué que le conseil ne voulait plus de lui. Mais dans quelle raison? Avoir de l’orgueil n’était pas si dangereux; il avait même construit de merveilleux bâtiments à l’aide d’autre ouvrier et il donnait son maximum dans une tâche.

Il garda sa canne, nouvel objet qui le faisait paraître légèrement plus noble que simple charpentier ou ouvrier. Ce général n’avait jamais eut grand prestige, ce qui le poussait à donner encore plus pour monter dans l’estime du monde. Refusant en lui-même de rentrer dans le manoir, il reprit la route pour aller quelque part en ville. Il arrête dans un parc où il prit place sur un banc qui avait l’allure des rues; sales. Il sortit un cigare de sa poche, appuya sa canne contre le bras de fer et alluma avec un allume-feu le bout de papier. Il dégusta le goût et observa les gens qui se trouvaient dans la rue. Puis, des cris retentirent à ses oreilles suivit d’un vacarme d’enfer de hennissements de cheveux et de bois, puis de la brique qui tombe. Il se leva et contourna la foule pour se percher en haut d’un édifice, caché à la vue des mortels. Il vu la belle Eva qui faisait palpiter le cœur de tout ceux qui croisait son doux regard vert. Elle semblait bien diriger les actions, faisant face à même la loi. Elle fit sortir des décombres deux hommes et Flamea.

Il regarda le Général de la Luxure simuler un évanouissement. Il ne serait pas capable de tenir ainsi longtemps. Raphael enleva sa veste en voyant les infirmières et les hommes de main s’occuper des blessés et rejoignit les secours pour extirper les restes du carrosse et les pauvres gens qui se trouvaient dans l’épicerie à ce moment fatidique. Sa carrure, malgré la maigreur et son corps mince comparer aux autres lycans, était plus imposante que plusieurs hommes qui s’acharnaient à la tâche. Sans diriger les opérations, il ne faisait que prêter son aide, il n’avait pas l’esprit aussi entrepreneur qu’Eva qui s’interposait sans gêne aux plus grands des lycans. Il l’imaginait devant Marcus sur une position politique si elle pouvait seulement y participer.

Après avoir déplacé un bout de poutre effondré à l’aide de quelqu’un, il vint pour le remercier mais ce visage lui était connu. Il lui tendit la main…

Elle venait de laisser son père. Elle voulait aller en forêt, réfléchir, penser, se retrouver, pour une fois, seule. Mais pour ça, il fallait traverser le village des humains. Comme à chaque fois, et pourtant c’était rare, elle était vêtue d’une cape avec un capuchon par-dessus ses habits. Ainsi on ne verrait ni ses oreilles, ni sa queue. Et, de plus, vêtue ainsi, elle passerait pour une mendiante et donc n’attirerait pas le regard ni même l’envie qu’on vienne vers elle. Avec ce léger supterfuge, elle évitait tout ennuis avec les humains.

Elle avançait, un peu perdue dans ses rêves, lorsqu’elle se rendit compte qu’il y avait un brouhaha et une grande agitation. Elle reconnut rapidement quelques lycans, et elle espéra, sincèrement que ce n’était pas eux qui avaient fait ça.

Mais lorsqu’elle en reconnut un, qui aidait à sauver les blessé, elle se précipita pour l’aider. Elle n’avait pas beaucoup de force, certes, mais elle voulait aider. Faire comme ses, ou plutôt son, semblable. Le spectacle devait être amusant à regarder. Une dame en cap, très fine, et un homme plutôt fin aussi qui soulevaient une poutre.

Inutile de préciser que la jeune lycanne se retrouva forte épuisée de cet effort. Par chance, sa capuche n’était pas tombée, mais elle leva les yeux vers son pair. Elle en était sure maintenant. Il avait fait beaucoup parlé de lui, mais elle ignorait, totalement, si tout ce qu’on avait dit sur lui était juste.

Elle ne lui avait que très peu, voir même jamais, parlé avant qu’il ne parte mais elle l’avait souvent croisé dans les couloirs. Elle vérifia que sa cape était bien en place puis elle lui tendit sa main pour la serrer à son tour.

Elle était trop curieuse pour avoir peur en ce moment même. Et, elle ne voyait pas la nécessité de craindre un homme qui lui était pareil en bien des points. Elle reprit sa main et baissa le visage. Elle n’osait parler, peut-être, qu’en fin de compte, elle avait, tout de même, un peu peur.

Elle songea que si elle avait su qu’il se passerait ceci en allant en forêt, sans doute aurait-elle attendu la nuit afin d’être sur d’être seule. Mais la nuit les vampires sortait et ça lui faisait encore plus peur que les humains.

Elle fixait toujours le sol, n’osant affronter le regard du général qui était devant elle.

*Allez ne soit pas stupide, il ne te fera pas de mal. Et s’il avait l’intention saugrenue de t’en faire, ça ne serait pas là devant tout le monde…*

Mais elle ne pouvait relever la tête. Comme si le sol exerçait une attraction forte sur son regard. Sa queue, bien cachée par sa cape se balançait frénétiquement à gauche et à droite, signe de nervosité interne très grande chez la jeune Ruby. En même temps, elle ne pouvait lui parler, mais elle ne pouvait se résoudre à partir comme cela, sans un mot.

Il regarda la jeune femme avec un sourire sincère qui dévoilait des canines un peu plus développer mais d’apparence totalement normale. La galanterie ne lui avait pas été appris, il laissa le baisemain et commença à inspecter les contours de l’épicerie, habitué à être sur un chantier depuis presque vingt ans. Il prit une poutre, moins lourde que celle qu’ils venaient de déplacer et l’appuya de travers pour soutenir le toit en prévision. Il força grandement mais refusa toute aide venant d’un humain. Il regarda derrière pour un constat des dégâts et vu la jeune femme capuchonner qui restait la à le regarder. Il s’avança vers elle et d’assit sur les débris en jouant avec la roue du carrosse.

-Puis-je vous aider? Connaissiez-vous des gens dans l’accident?

Il la trouait un peu étrange de se cacher ainsi devant ce beau soleil caché un peu par la poussière qui tombait encore. Il ignorait ce qui avait provoqué l’accident mais se promit de retrouver Eva après avoir aider les citoyens. Elle ne devait sans doute pas être très loin…à moins qu’elle est suivit Flamea, à ce moment, Raphael n’avait sans doute aucune chance d’approcher. Malgré la haine qu’il portait toujours en lui à cause de sa demi-exclusion du conseil, il sentait les lycans comme sa propre famille, il ne pouvait donc jamais vraiment les tuer même si son cœur le souhaitait au plus profondément de lui. D’une manière ou d’une autre, il irait prendre sa place à la table pour donner son opinion, même si elle ne plaisait pas à Rémus, maudit soit-il.

Elle l'observait faire. Non pas qu'elle soit admirative, bien que quelque peu fascinée par la force dont il faisait preuve, elle était surtout très curieuse de enfin voir de près, celui dont ils avaient parlé. De plus, il aidait des humains. Était-ce pour prendre soins de son garde-manger ou simplement parce qu'il n'était pas si monstrueux que ce qu'elle avait pensé.

Lorsqu'il se rapprocha, elle aurait aimé fuir, mais elle savait qu'elle ne pourrait pas. De plus ca ferait suspect, sans doute se poserait-il des questions ou peut-être la traquerait-il simplement pour savoir qu'elle était son attitude si étrange.

Elle le regarda encore quelques secondes. Non, elle ne connaissait personne dans l'accident. Et encore heureux sinon elle ne serait pas restée là, simplement à observer.

Elle fit un petit signe de la tête qui signifiait que non.

Ça y est, elle avait trouvé pourquoi elle l'observait ainsi. Elle l'enviait en un sens. En effet, il avait la force qu'elle n'avait pas, et surtout, il pouvait sortir au grand jour sans être remarqué de tous. Elle ce n'était pas son cas. Elle resta quelques secondes hésitante puis elle murmura.

"Je ne connais personne mais j suis comme toi."

Phrase très énigmatique, il est vrai mais pourtant sa phrase était on ne peut plus juste. Elle était une lycanne, elle aussi. Sa queue remuait légèrement derrière elle, imprimant un drôle de mouvement à sa cape, alors que sa tête était baissée pour regarder le sol.

Il sourit aux paroles timides.

-Comme moi hein?

Il regarda autour de lui en essayant d’apercevoir les deux autres lycans sans succès. Un étrange mouvement sous la cape de la jeune fille devant lui attira son attention mais il supposa quelque chose de normal. Son pied peut-être? Il se leva en ébrouant ses cheveux qui n’était plus placé pour en enlever la sueur et les débris qui tombait encore.

-Je m’appel Raphael.

Il lui tendit la main dans le but de la lui serrer, sans trop appliquer de force non plus. Elle semblait si délicate. Il souriait, pourquoi? Aucune idée. Il était heureux lorsqu’il était loin de Rémus et Emerald. Tout leurs stratégie et idéaux étaient loin de le satisfaire. Raphael aimait l’action directe, la provocation et les duels. Les petites réunions ne lui plaisaient pas mais c’était son rôle. Il y participait, mais sa finissait presque toujours en exclusion ou débat un peu trop meurtrier.

-Pourquoi restes-t…restez-vous là? Non pas que c’est important que je le sache mais quelque chose à l’air de vous insister à rester. Et ce n’est pas moi…Je peux m’éloigner si vous voulez faire ce que vous voulez faire…du moins…ouais!

Ses sourcils la soupçonnaient maintenant qu’une idée se formait. Fausse peut-être mais tout transigeait vers le sens criminel.

[T’as le droit de me taper pour mon retard…]

Elle prit sa main, non sans crainte pour la lui serrer en échange. Elle sourit, doucement, timidement, sans rien, vraiment, ajouter. Il ne comprenait pas, pourtant, il semblait intelligent. Les apparences peuvent être trompeuses et c’était le cas, en l’occurrence.

Elle l’écouta le questionner. Elle secoua, doucement la tête, alors qu’elle sentait bien qu’il l’accusait. Elle le regarda, presque énervée de pareilles accusations. Mais elle ne montra pas son énervement non plus. Elle se contenta de lui faire face et lui dit, doucement.

« Il est vrai que je n’ai rien à faire ici. Sans doute voulais-je aider du mieux que je pouvais. Mais en partant de chez moi, j’avais l’intention d’aller dans la forêt. Je vous ai vu, ou plutôt reconnu et j’ai, sans doute à tort, pensé que vous pourriez me protéger un peu au milieu de tous ces humains qui m’effraient. »

Elle lui fit dos, en se retournant et murmura, juste suffisamment audible ment pour qu’il l’entende.

« Vu que vous semblez n’avoir aucune mémoire physionomique, sachez, simplement que je suis Ruby, le médecin de votre chef… »

Sans un mot ajouté, ni un regard vers lui, elle se mit à courir, si rapidement, que sa cape laissa tomber et donc voir ses oreilles. Elle rattrapa rapidement cette dernière et alla reprendre son souffle, lentement dans une ruelle sombre. Elle regarda derrière elle, afin de voir si oui ou non il l’avait suivie, soit lui, soit quelqu’un d’autres.

Si des humains avaient vu ses oreilles, ou des vampires, loin de son père, elle était faible et impuissante. Elle savait courir, mais se battre, c’était une autre histoire. Et se défendre revenait à se battre.

*Pourvu que personne n’arrive. Pourvu que personne n’arrive.*

En même temps, elle se demandait comme Raphael avait réagit à sa déclaration. Avait-il compris? Était-il un peu plus intelligent qu’elle ne le pensait? Elle soupira, reprenant, enfin, son souffle. Puis elle réfléchit à comment, rejoindre la foret le plus rapidement, le plus facilement possible. Elle avait besoin d’aller là-bas. Se souvenir, se faire peur sans doute aussi, mais elle le voulait, c’était certain.

[A toi de choisir si tu veux terminer ce topik comme ça ou pas…]

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