Une annonce bouleversante [pv : Athénaïs et Dakimis]

Je venais de passer une journée sans intérêt, rien ne s’était produit durant celle-ci et je ne m’attendais pas à ce qui allait m’arriver. Enfin, je me trouvais dans mon bureau à siroter tranquillement un verre de la bouteille que m’avait offerte Fingal. J’entendis alors quelqu’un frapper à la porte. Sans même lever la tête, je dis à la personne d’entrer. Un jeune homme à la peau blanche et aux cheveux longs et noirs entra puis fit une révérence.

« Maître, Mademoiselle Athénaïs désire venir vous voir. »

Je levai à ce moment ma tête et lui dis de la faire entrer ; il s’exécuta et la fit entrer aussitôt. Je me levai alors pour aller la prendre dans mes bras ; cela pouvait paraître étrange que le compte Dracula se lève pour une personne, mais c’était sa sœur. Je l’embrassai alors puis la regardai.

« Alors ma tendre sœur, que viens-tu faire ici ? »

Je venais de lui poser cette question en lui adressant un sourire.

J'avais préféré me faire annoncer avant d'entrer, histoire de prendre la température avant et d'être préparée s'il était mal luné.
Fort heureusement pour moi, mais aussi à mon plus grand damne, mon frère se révéla être d'excellente humeur et d'une rare douceur. Il se leva immédiatement à mo arrivée pour m'étreindre. Et s'il y avait quelque chose que je redoutais plus que la colère mon frère, c'était d'être à l'origine de cette colère. Et je sentais bien que la nouvelle que je m'apprêtais à lui annoncer ne l'enchenterait guère.

Je me tenais droite et tentais de conserver une certaine contenance, mais la confusion qui régnait dans mon esprit eue raison de moi et une larme roula sur ma joue. Je baissais les yeux, honteuse...?
Je n'avais pas l'habitude d'avoir honte, encore moins en présence de mon frère, mais ce qui m'arrivait était tellement improbable...

Sa voix était douce et ses gestes rassurants. Sa question m'était posée avec ce sourire dont lui seul avait le secret et qui m'étais réservé.
Je ne savais pas vraiment comment introduire tout cela, je ne pouvais le faire de but en blanc. D'une part parce que je n'en trouvais pas la force, et d'autres part parce que je voulais éviter que mon frère ne tue quelqu'un par ma faute.
Je restais blottie dans ses bras et refléchissais...

« J'avais besoin de te voir... Ca ne te fait pas plaisir? »

Je levais les yeux vers lui et essayais de déceler une quelconque réaction dans les siens, si noirs.

Elle resta un instant dans mes bras, puis se décolla un peu pour me regarder. A cet instant, je voyais le plus joli regard que la terre m’ait permis d’admirer. La phrase qui suivit me surprit. Bien sûr que ça me faisait plaisir qu’elle vienne me voir, elle le savait : mais pourquoi me posait-elle cette question ? Mon regard changea, car je me demandais quel était le vrai but de sa visite. Ca pouvait être une très bonne nouvelle comme une très mauvaise. Je l’agrippai doucement par les épaules et j’approchai mon visage du sien, et toujours avec le sourire je lui dis.

« Qu’y a-t-il mon ange ? Tu as l’air inquiète… Que ce passe-t-il ? »

Malheureusement pour moi, je n'avais trompé personne. Et la façon dont je tremblais dans les bras de mon frère eurent raison de moi.
Il aggripa mes épaules d'une manière qui se voulait douce mais dans laquelle je sentais tout le poids et toute la force de mon frère, prêt à serrer plus fort.
Ses yeux m'hypnotisèrent, et pendant un instant j'hésitais à m'enfuir en courant.

Mais non, ce n'étais pas digne de moi, la soeur du maître.
Mais ce regard dans lequel je pouvais lire la confiance et l'amour me boulversait, comment pourrais-je?

« Je... »

Son regard s'était fait plus profond et je sentais qu'il cherchait à atteindre les tréfonds de mon âme. Cette intrusion me réveilla et me redonna le courage qu'il me manquait.

« J'attends un enfant »

J'avais lancé cette phrase comme elle était venue, de peur de ne plus trouver le courage de la prononcer plus tard.
Et c'est à cet instant que je vis les yeux de mon frère se transformer d'une façon que je n'avais jamais vue auparavant, ses traits se déformer et ses mains me serrer de plus en plus fort...

« J'attends un enfant » Cette phrase résonna dans ma tête, je restai là sans bouger ; mon premier réflexe fut de resserrer mes mains, mais je relâchai mon emprise, et fis quelques pas en arrière.

« Un... un enfant ? Non c'est pas possible, tu... tu te trompes. »

Je posai ma main sur le sommet de ma tête, comme si une forte migraine venait d'arriver. Je me mis a répéter les mêmes mots.

« Non c'est pas possible, tu te trompes, oui c'est ça tu te trompes, ça ne peut-être que ça, tu te trompes. Ça ne peut-être que ça. »

Je me mis à secouer la tête de droite à gauche, pensant que ce moment allait facilement disparaître. Je m'approchai du mur et appuyai ma tête dessus. Finalement je la relevai sans regarde ma sœur, et lui dis.

« Depuis quand le sais-tu ? »

Je ne savais pas quoi penser, à qui je devais reprocher ça ? A elle, ou à moi ? Je m'en voulais, je lui en voulais, j'en voulais à la terre entière...

Enfin, l'étau qui enserrais mes bras se relacha et mon frère fi quelques pas en arrière.
Je sentais la colère grandisante narguer la détresse et ne savais plus quoi dire d'autre que la vérité.

« J'ai passé trois jours en observation chez notre médecin, il a été formel. Il semblerait que j'ai toujours été féconde... »

Je reculais à mon tour et m'effondrais sur un canapé. Moi même je ne réalisais pas comment tout cela était possible, comment il m'avait été permi d'enfanter et que le père soit le maître des vampires. Tout cela était impossible, si mon frère était fécond, pourquoi des centaines d'autres femmes n'étaient elles pas tombées enceintes? Et pourquoi tombais-je moi enceinte après des centaines d'années...?

Jamais mon frère ne me pardonnerait, et je maudissait intérieurement cet enfant fantôme qui brisait ce que j'avais de plus cher...
Je relevais enfin la tête et vis que mon frère s'était appuyé à un mr et se tenait la tête.

« Je suis tellement désolée... »

Je ne pu rien dire de plus et attendait avec appréhension le moment où mon frère reprendrait ses esprits.
Maintenant qu'il savait, qu'allions nous faire?

Dakimis traînait à droite gauche, s'ennuyant comme un rat mort. Elle ne savait quoi faire, elle n'avait plus faim, elle c'était battu et avait put ce défouler de sa colère longuement ruminer par le tapage de nerfs de Lestat et des autres Vampires. Bien que ça soit ses frères, ses sœurs, Dakimis les supportait de moins en moins et songeait presque à quitter la demeure dites familial des vampires. Mais elle ne pourrait ce résoudre à abandonner son maître. Jamais elle n'oserait, c'était impossible pour elle. Ça serait comme trahir un père. Assis dans le noir comme à son habitude dans son fauteuil face à la fenêtre explorant de ses yeux de vampires la nuit si belle. Finalement elle ce leva doucement et alla allumer les chandeliers, très vite une douce lumière éclaira les murs remplit d'ombres. Dakimis quand à elle alla vers l'armoire vitrer et passa en revu ses armes. Son épée, la plus belle de ses armes, était cacher. En effet elle ne voulait pas que ces visiteurs puisent voir son arme favorite de part sa grande maniabilité et sa puissance. Une lame longue et fine valait toute les épée du monde. Elle la sortit de la vitrine puis de son étui avant de l'empoigner. Elle pouvait sentir toute sa puissance et revoyait les aventures qu'elles avaient faites toutes les deux. Puis elle ce mis à faire des mouvements dans le vide pour m'entrainer. Elle avait envie de se battre, de tuer, elle n'était pas encore rassasié apparemment. Cette épée lui donnait envie de tuer, de tuer à foison, de faire un massacre ! Alors qu'elle ce battait avec des ombres elle pensa que cela faisait longtemps que son maître ne l'avait pas convoquer. Il devait être en réunion, la plus parts des vampires étaient en mission même les généraux. Sauf Dakimis, pourquoi? Elle ne sait pas mais cela l'énervait car son seul but était de servir le maître coûte que coûte mais ce n'est pas en restant les bras croiser a qu'elle apporterait une pierre à l'édifice. Même cette idiot de Lestat avait trouver quelques choses à faire ! Soudain elle s'arrêta et décida d'aller voir Dracula pour lui demander une mission, n'importe lequel, n'importe où mais elle devait sortir de ce manoir sinon elle allait devenir folle ou pire : ce mettre en colère. La vampire remit l'épée dans son étui avant de la ranger soigneusement, elle s'habilla convenablement et sortit pour ce diriger vers le bureau.

En montant les marches pour arriver au bureau un certaine tension était palpable. Elle n'y prêta guerre attention pensant qu'un général avait du passer par là. Arriver devant la porte elle frappa quatre fois pour dire son grade, bien que son créateur avait déjà dut la sentir, avant de s'asseoir sur une chaise et attendit patiemment une audience avec son maître. Dakimis entendit une voix féminine mais n'espionna pas pour autant la conversation : cela équivaudrait à être condamné à mort.

Je me mis à trembler je ne savais plus du tout où j’en étais ; j’allais être père, comment ça pouvait-il être possible ? Non, ce n’était pas possible. Je posai mes mains sur la tête et la secouai dans tous les sens comme pour faire partir ce passage, comme un mauvais rêve… Je devais me réveiller, oui ça ne pouvait être que ça, un mauvais rêve… J’entendis alors cette phrase « je suis tellement désolée… » Je me retournai et avec rage je rétorquai.

« Désolée ? Tu dis être désolée ? Mais ce n’est pas le rêve de toute femme, d’avoir un enfant. »

J’étais en colère, non pas contre Athénais, mais contre moi-même, car le problème venait uniquement de moi, je ne voyais que ça. J’arrêtai alors de marcher et gardai mes bras le long de mon corps, la tête baissée, regardant le sol.

« C’est plutôt à moi de m’excuser… M’excuser de ma colère… »

Je ne pus finir ma phrase qu’un bruit se fit entendre à la porte, ou plutôt 4 petits bruits. Sous le choc, je ne fis pas attention que ce nombre signalait le grade de la personne qui se trouvait derrière. Je me dirigeai vers la porte, que j’ouvris avec force en lâchant un cri.

« Qu’est ce que c’est ? »

Alors que ma respiration s'était accélérée, je baissai la tête pour poser mon regard sur Dakimis qui attendait là sur une chaise.

« Ah Dakimis… Euh… Entre, je t’en prie. »

J’étais totalement perdu, je ne savais plus quoi dire ni quoi faire ; alors même que ma conversation avec Athénais n’était pas terminée, je faisais entrer une autre personne, j’étais totalement déboussolé. Après que Dakimis soit entrée, je m’appuyai sur le rebord de mon bureau et je pinçai le sommet de mon nez avec mes doigts comme pour simuler un mal de tête.

« Que viens-tu faire ici ? Je t’ai convoquée ? »

Je ne savais même plus si je l’avais appelée ou non…

Complètement à l’Ouest, c’était ça, mon frère était complètement à l’Ouest. Il passait de la colère aux excuses sans transition et faisait entrer quelqu’un au beau milieu d’une conversation d’une rare importance. Je lui lançais un regard furibond mais il baissait la tête et cachait son regard de sa main, c’est donc sur Dakimis que mon regard haineux se posa, alors même qu’elle ne devait rien savoir de ce qui se passait en ce moment même dans cette pièce.
Mon frère ne disait toujours mot et Dakimis semblait dans ses petits souliers.

Je me levais soudainement, mettais mon manteau et m’adressait glacialement à mon frère.

« Nous reparlerons de tout cela quand tu seras mieux disposé. Mais pour le moment je suppose que tu as beaucoup mieux à faire, et surtout beaucoup plus important. »

Quelle idiote j’étais d’être allé raconter tout cela à mon frère. Je savais pourtant comment ça allait se passer. J’aurais été mieux avisée de rentrer chez moi en Transylvanie, là où il n’aurait jamais rien su de tout cela.

Je traversais le bureau et claquais la porte derrière moi. Alors que je voulais courir jusqu’à ma chambre, je m’effondrais sur un fauteuil au bout du couloir et fondais en larmes.

Dakimis sursauta lorsqu'il ouvrit brusquement la porte, il n'était pas dans son attention de déranger son maître, loin de là, jamais elle n'oserait faire un tel affront face à lui. Lui? Le maître? Son créateur? Jamais Dakimis n'aurait fait pareil chose ! Docilement elle rentra dans le bureau sans un mot, elle regarda Athenaïs et la salua:

« Madame...»

Elle ne l'avait pas revut depuis la terrible nuit où elle avait littéralement péter un plomb. Mais c'est un regard haineux que lui lança la sœur de Dracula alors que Dakimis c'était incliner devant elle. Comprenant alors la tension entre les deux elle allait s'excuser pour ne pas y être mêler mais son maître pris les devant:

« Que viens-tu faire ici ? Je t’ais convoqué ?
-Non mon maître... Je voulais vous demandez quelque chose mais je sens que ce n'est pas le moment... Excusez-moi de vous avoir déranger mon seigneur. Je viendrais lorsque vous aurez finis avec Madame.»

Dakimis était droite comme un I devant la porte, les mains derrière le dos ne fixant pas son maître du regard. Le général de la colère allait partir quand soudain Athénaïs partit en disant froidement qu'ils régleraient ça plus tard. Dakimis ce sentant confuse ne bougeait pas et sentit le parfum d'Athénaïs alors qu'elle passait à coter de la colère. Dakimis sentait bien la colère, elle emplissait la pièce, elle le sentait comme on sentirait une mouflette à des lieux d'ici. Mais lorsqu'elle entendit un "boom" elle décida de ce retourner et d'ouvrir la porte. Athénaïs était en pleure au fond du couloir. Elle regarda son maître avant d'aller vers elle, posa un genou à terre et tendit sa main:

«Avec tout le respect que je vous dois, si je peux aider en quoique ce soit n'hésiter pas Madame, je suis à votre entière disposition. Je ne voulais pas vous dérangez, vous et le maître... »

Dakimis avait chuchoter ses paroles pour qu'elle reste entre la sœur de Dracula et elle. Elle attendit patiemment agenouiller à terre, près de Athénaïs et ne ce releverait que si Dracula lui ordonne...

Alors que j’attendais la réponse de Dakimis, je vis ma sœur partir ; elle m’en voulait de réagir comme ça, ou plutôt elle m’en voulait de ne pas savoir réagir. Je la sentis s’effondrer juste après avoir refermé la porte, j’étais totalement impuissant et je m’en voulais. Je serrai alors mon poing sur lui-même de toutes mes forces, quelques gouttes de sang apparurent et coulèrent le long de ma main. Finalement, après que Dakimis ait rejoint ma sœur hors de mon bureau, je me dirigeai vers la porte que j’ouvris ; je vis alors Dakimis, à genoux, à côté de ma sœur qui cachait ses mains dans son visage. Cette vision me montra à quel point j’avais rendu ma sœur malheureuse par ma réaction. Je m’approchai alors d’elle et m’agenouillai ; Dakimis se poussa, me laissant la place, puis je pris ma sœur dans mes bras et je la serrai doucement contre moi.

« Je suis désolé de tout le mal que je te fais… Pardonne-moi… Je vais tout t’expliquer. »

Ces quelques mots étaient sortis de ma bouche alors que je la prenais avec délicatesse dans mes bras ; elle se laissa faire, passant ses bras autour de mon cou et enfouissant son visage dans le creux de mon épaule. J’avais complètement repris mes esprits, et mon regard était maintenant calme et sérieux. Je retournai vers l’intérieur de mon bureau et je m’arrêtai juste à hauteur de Dakimis.

« Viens Dakimis, tu dois être au courant aussi, tu feras un rapport aux autres généraux. »

J’entrai ensuite dans mon bureau, portant ma sœur et suivi de Dakimis. Je déposai Athénaïs, toujours avec douceur, sur le sofa dans le bureau et j’embrassai son front en lui glissant ce mot.

« Je t’aime. »

A peine perceptible. Je me dirigeai ensuite vers la bibliothèque qui se trouvait derrière mon bureau et, après une courte recherche, je sortis un vieil ouvrage orné d’une boucle d’or frappée de mes armoiries. Je le montrai ensuite à Athénaïs et Dakimis.

« Cet ouvrage m’a été confié par Caïn, mon créateur et maître, il m’a ainsi parlé d’une prophétie me concernant… »

Je déposai le livre sur le bureau, je portai ensuite la main à ma bouche et je me mordis le doigt ; quelques gouttes perlèrent et je les fis tomber sur la boucle d’or, celle-ci se débloqua et je pus alors ouvrir le livre. Je me mis ensuite à lire ce qu’il y avait d’écrit.

« Un jour comme un autre, un être engendré par le Maître des Ténèbres lui-même grandira, il deviendra l’un des plus puissants qu’ait portés cette terre… Alors il se retournera contre son créateur et mettra un terme à son existence, ainsi qu’à toute sa descendance. Ainsi est faite la vie. Ainsi elle doit se finir… »

Je relevai la tête, regardant tour à tour ma sœur et Dakimis ; je leur fis un sourire, essayant tant bien que mal de cacher mon mal-être. Puis je refermai le livre et m’assis.

« La prophétie a débuté… »

Je ne rajoutai rien, laissant le général de la colère ainsi que ma sœur prendre la parole.

En moins d'une seconde Dakimis était agenouillée prêt de moi et je m'effondrais dans ses bras, à demi-consciente. Alors que je pleurais à chaudes larmes de rage et d'impuissance, je sentis les bras de Dakimis laisser place à ceux puissants de mon frère qui me souleva sans difficulté et me redirigea vers son bureau.
Le mot « rapport » me fit tressaillir. Depuis que j'étais arrivée au château je ne cessais de faire l'objet de rapports. Mais aujourd'hui, j'avais l'impression que c'était une partie de moi qui allait être violée, dévoilée au grand jour et à tous les yeux curieux, impudiques et parfois goguenards de mon clan.
Je devais pourtant m'y résigner, je ne pourrais rie cacher, je ne devais rien cacher de tout cela. Mais si ce n'était que cela... Même les quelques moments d'intimité que j'ai avec mon frère avaient déjà été espionnés.

Je retrouvais le large sofa du bureau de mon frère et m'efforçais de rester droite, de garder une certaines contenance. Je m'en voulais de m'être laissée aller ainsi, moi qui attachait toujours tant d'importance à rester digne en toutes circonstances.
Je voyais mon frère se diriger vers sa bibliothèque et en sortir un petit livre uquel je n'avais jamais fait attention mais qui, je le remarquais maintenant que je j'y faisait attention, était déjà dans sa bibliothèque en Transylvanie.
Mon frère nous en lu calmement une page, et le referma aussitôt, avec l'air de l'homme qui accepte la fatalité qui s'abat sur lui.
Alors que Dakimis n'osait souffler mot, je m'adressais à mon frère

« Tout cela doit-il se passer ainsi? »

Toute cette brume autour de cette prophétie me faisait réflechir, et je m'imaginais cet improbable enfant tuer son père...

« Personne ne doit être au courant Dracula. Je n'ose imaginer le chaos que cela engendrerait. »

[désolé du temps :S)]

Voyant son maître arriver, Dakimis ce poussa en s'inclinant. Lorsque Dracula prit Athenaïs dans ses bras, Dakimis ressentit alors une boule dans son ventre, jamais d'aussi loin que remonte ses souvenirs on l'avait pris ainsi et protéger. Elle avait toujours dut ce protéger par ses propres moyens de comptant sur personne d'autre qu'elle même. Lorsque son maître passa devant elle, Dakimis s'exécuta sans broncher:

« Bien mon maître. »

Puis elle suivit Dracula sa sœur dans le bureau avant de fermer la porte du bureau. Il embrassa Athénaïs sur son front en murmurant vraiment tout bas: « Je t'aime ». Ne vous méprenez pas, elle n'espionnais pas elle venait juste de ce nourrir et ses sens étaient affutés. C'est mots là non plus Dakimis ne les avaient jamais entendu... Elle regretter? Ce n'est pas le genre de Dakimis de regretter. Et puis de toute façon pour elle, la vampire était très bien toute seule. Elle n'avait besoin de personne sauf de son épée ! Elle regarda l'ouvrage en fronçant les sourcils, les jambes à écart épaule, les mains croiser dans le dos elle ressemblait à un soldat. Mais soldat elle était ! Le général écouta son maître attentivement. Le livre avait un mécanisme que seul le sang de son maître pouvait ouvrir. Ingénieux comme système... La voix de son maître portait dans toute la chambre sans qu'il eut besoin de forcer. Elle retenait chaque mots que disait Dracula. Un vampire pouvait enfanter? Dakimis ne comprenait pas tout. On lui avait dit que sa race ne pouvait enfanter... Il s'asseya et regarda sa sœur puis moi. La prophétie avait commencer? Alors qu'elle allait poser la question, Athenaïs prit la parole. Dakimis ne put que ce taire en attendant que le maître répond. Quand il eut un petit silence, elle ce décida à poser la question?

« Elle a déjà commencer... Je ne comprends pas je pensais que un vampire ne pouvait enfanter... »

Puis Athenaïs reprit la parole, je la regarda avant de dire:

« Avec tout le respect que je vous dois, je pense que Madame à raison, personne ne doit être au courant. Cela doit rester confidentiel. Peu de gens doivent être au courant je pense que c'est préférable. Si c'est cela que vous voulez alors je me tairais pour toujours. »

Dakimis posa son regard sur son maître qui était assis:

« N'oubliez pas que je vous ait jurez fidélité et que je serais toujours là quoique vous décidiez. »

Dakimis ne pouvait rien faire de mieux. Elle servirait son maître et si il avait à avoir un enfant, elle le servirait également. Elle ferait au mieux pour servir la famille de son maître.

Je venais d’annoncer la prophétie, un silence suivit. Finalement il fut rompu par ma sœur ,qui ne voulait pas croire à ce qui arrivait. Dakimis n’y croyait pas non plus. Toutes deux ne voulaient pas que cette nouvelle soit divulguée à tous. Je soupirai tout en regardant le sol.

« Il est déjà trop tard : dès qu’ils te verront, ils comprendront. Une personne a déjà étudié cette prophétie et a fait un rapport détaillé au Vatican. Les Templiers Maudits doivent être au courant de ça, et ils chercheront à te capturer. »

Cette idée de perdre celle que j’aimais m’énervait, je serrai de plus en plus les poings et du sang se mis à perler à nouveau de ceux-ci.

« Je ne peux pas le permettre. »

Je venais d’hurler ça tout en frappant violemment de mes poings sur mon bureau. Je regardai ensuite mes mains tremblantes dans lesquelles étaient incrustés des morceaux de bois. Je regardai ensuite ma sœur droit dans les yeux.

« Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose… »

Irréél était le seul mot qui me venait à l'esprit. Mais la saugrenuité de celui-ci me sauta au visage comme une évidence. Après tout, qu'est-ce qui était bien réél dans la vie que nous menions?
Mais outre tout cela je voyais se profiler devant moi le spectre des gardes de mon frère qui désormais m'épieraient à la trace, ne me laissant jamais seule, et un soupire m'échappa.

« Pourquoi voudraient-ils me capturer, si cet enfant est destiné à te tuer? »

Je savais très bien que je ne ferais pas le poids seule face à une horde de templiers maudits déterminés, mais l'idée de ne plus avoir d'intimité durant tout ces mois m'effrayais et je me sentis presque obligée de secouer la tête lorsque mon frère émis la possibilité d'une capture.

« Ne t'en fais pas très cher frère, je saurai me défendre, personne ne me capturera... »

Je me tournais ensuite vers Dakimis et inclinais la tête en signe de remerciement pour l'instant d'avant.
Je m'effondrais à nouveau sur le sofa et me perdis dans mes pensées, ne sachant que faire? Pendant un temps, l'idée de me débarasser de cet enfant inoportun me traversa l'esprit, mais il fallut se rendre à l'évidence? Cette prophétie était écrite depuis des millénaires, et je ne pourrais sans doute pas m'en débarasser aussi facilement que cela.
Je relevais la tête lorsque Dracula ouvrit son coeur.
J'avais une folle envie de me jeter dans ses bras et de lui promettre que rien de tout cela n'arriverait, que cet enfant n'existait pas et que tout resterait comme avant, comme au premier, celui de ma transformation.
Mais la présence de Dakimis me génait, alors que je ne voulais pas qu'elle quitte la pièce.
Cette promesse était intenable et si jamais Dakimis quittait cette pièce, j'aurais la définitive impression que tout cela était officiel et irrémédiable.

Dakimis ne savait comment réagir. C'était une discussion privée, une discussion entre son maître et sa sœur. Dakimis n'avait rien à faire là mais attendait les ordres. Elle n'avait pas bouger d'un poil, regardant tour à tour les deux autres vampires présents dans la pièce. Dracula avait raison : les Templiers Maudits avaient déjà dut prévoir des plans pour capturer Athénaïs. Dakimis pensa que Athénaïs avait beau être forte, si les hommes d'Ehogan avaient décider de la capturer alors elle ne pourrait rien faire. Sans réfléchir Dakimis parla:

"Je sais Madame que vous savez vous défendre mais si vous le souhaitez je suis à votre service et je vous protégerais quoiqu'il arrive. Si vous désirez que je sois à vos coter lors de vos sortis, n'hésitez surtout pas."

Athénaïs ce rallongea, et Dracula ouvrit son coeur, Dakimis ce sentit alors gênée car elle avait vu très peu de fois son maître ce confier ainsi. Elle toussa avant de dire:

"Voulez-vous que je vous laisse seuls? Je pense que vous devez parler de la suite des événements en privée, vous pourrez toujours m'appelez quand vous aurez décider. Je resterais au QG pour être à votre entière disposition."

Elle tourna les talons mais avant de partir elle ce permis de parler:

"Voulez-vous que nous envoyions des espions chez les humains? Pour faire un rapport détailler sur les actions des Templiers Maudits? Si vous voulez je m'en chargerais personnellement."

Je voulais enlacer ma sœur, lui montrer que même si elle ne voulait pas de garde pour la protéger je serais toujours là ; mais je ne pouvais pas, je ne pouvais pas me soustraire à mes devoirs : je ne devais pas protéger qu’une seule personne mais tout un clan. Je voulais quand même être le plus présent auprès de ma sœur. Je me tournai vers Dakimis qui s’apprêtait à partir ,sentant qu’elle était de trop dans ce lieu. J’acquiesçai de la tête pour son idée d’envoyer des espions chez les humains et repris juste avant qu’elle ne parte.

« Dakimis, je voudrais aussi que tu préviennes les autres généraux pour le moment, mais personne d’autre. »

Une fois Dakimis partie, je regardai à nouveau ma sœur. J’attrapai délicatement la main d’Athenaïs et je la tirai vers moi pour l’obliger à se lever ; je l’enlaçai, ensuite enfouissant mon visage dans ses cheveux. J’appréciais ces moments de tendresses très rare à mon goût. Je laissai enfin échapper un simple mot.

« Je t’aime. »

Il fallait se résigner, avoir confiance, et se battre. Surtout se battre.

Après les larmes venaient les pensées, qui souvent engendraient de nouveau les larmes. Je ne savais pas si cet enfant allait m'éloigner ou me rapprocher de mon frère. Quelque part j'en avais honte, ce n'était pas la destinée d'un vampire. Mais au fond, être vampire n'avait pas été un choix. Je ne m'en plaignais pas, mais ça avait été avant tout pour moi un moyen de rester auprès de mon frère, bien que je sois restée en Transylvanie toutes ces années. Dakimis s'en allé sans que je puisse prononcer un mot. Dracula avait décidé, et je n'avais rien à dire; pas cette fois.

Je repris mes esprits, et me laissais aller à la douceur de ses bras, m'ennivrais de son parfum que moi seule sentais, l'odeur de notre famille. Et cette odeur me redonna confiance en moi, et me réveilla d'un regain d'orgueil, de celui de la race des maîtres.

Toujours le visage enfouie dans son cou, je lui demandais de remercier Dakimis pour moi. Je savais que je pouvais et devais avoir confiance en elle, un lointain épisode en faisant foi. Mais je ne dis mot de cette entrevue passée à mon frère.
J'éloignais mon visage du sien et lui posais cette simple question qui me torturait:

"Cela va t-il changer quelque chose entre nous mon amour? Tu ne dis rien, et j'aimerais pourtant savoir ce que tu en pense."

Je tenais toujours ma sœur dans mes bras, savourant chaque moment passé auprès d'elle ; on disait que j'étais quelqu'un qui n'avait aucune peur, mais cela était faux... Ma plus grande peur était de perdre ma sœur, ma chair, celle que j'aimais... Enfin, un sourire se dessina sur mon visage lorsqu'elle me demanda de remercier Dakimis. Malgré son air méchant et sa colère, je savais que Dakimis était une personne douce dans le fond, sur qui l'on pouvait compter. Je relâchais par la suite mon emprise pour mieux regarder le visage de ma douce et tendre. Ses yeux étaient encore rougis par les larmes qui avaient coulé.

« Changer quelque chose à notre amour ? »

Cette question m'avait surpris, pourquoi me demandait-elle cela ? Avait-elle peur que je me mette à la haïr à cause de cet enfant ? Même si cette naissance était pour moi un grand mystère, et qu'il pourrait être un problème pour moi plus tard, je n'en voulais absolument pas à ma sœur ; je ne voulais qu'une seule chose : la protéger, elle et le bébé... Je pris une profonde inspiration et je répondis enfin à sa question.

« Changer notre amour ? Non... ou plutôt si, mon amour grandira encore pour toi, en même temps que grandira l'envie de te protéger, maintenant que tu possèdes une vie ici. »dis-je en déposant ma main sur son ventre

Mon visage était calme, reposé, laissant apparaître un sourire que je n'avais que très rarement ; je donnerais ma vie pour la protéger, une femme cela se remplace mais pas une sœur, pas une personne du même sang et de la même chair...

« Non, Athénaïs, cet enfant ne changera rien à notre amour, mis à part qu'il sera plus grand, et aussi que je serai plus souvent sur ton dos »

Je venais de dire ces derniers mots en riant, car je savais que ma sœur n'aimait pas que l'on soit constamment sur son dos, elle voulait un peu de liberté, d'indépendance.

Mon frère avait réussi à me faire rire un peu à travers mes larmes. Je respirais profondément en esseyant de me dire qu'il y avait une solution, et que tout n'irait pas si mal que je voulais bien le croire.
Mais la façon dont mon frère posa sa main sur mon ventre me troubla. Son geste était doux et protecteur, cela me laissait sceptique. Acceptait-il cet enfant?
Mais la vraie question n'étais pas là, c'était: est-ce que moi même j'acceptais cet enfant apparu de manière plus qu'inopinée?
Non je ne l'acceptais pas, je le détestais même de s'être invité sans crier gare, de menacer ma relation avec mon frère. Mais de ce côté là mon frère m'avait rassurée, et sur cette pensée j'appuyais mon front sur son épaule. Ce dont j'avais peur c'était de cette prophétie, cet enfant était-il rééllement destiné à tuer son père et ses descendants, les vampires?
Mais d'un autre, je devais m'avouer que j'étais terriblement orgueilleuse d'être celle qui donnerait un enfant à notre maître... Et je sentais malgré tout que mon frère aussi violent et agressif soit-il désirait quelque part voir mon ventre s'arrondir pour faire place à son fils.

je souris à la dernière phrase de mon frère de ce sourire auquel lui seul avait droit et lui répondit

"Si ce n'est que toi je veux bien qu'on me suive jour et nuit, je serai très conciliante..."

J'embrassais tendrement mon frère avant de me diriger vers la porte.

"Je vais te laisser tranquille pour aujourd'hui, j'en ai assez fait pour aujourd'hui je pense. Je ne quitterai pas ma chambre mon tendre, pas d'inquiétude."

Je m'apprêtais à franchir le pas de la porte lorsqu'une question m'échappa

"N'as tu pas peur? Le désires tu assez pour ne rien tenter pour le faire disparaître?"

Ma sœur s’apprêtait à quitter la pièce, mais je ne le voulais pas, j’étais prêt à l’arrêter pour la garder à mes côtés. Finalement, cela n’arriva pas et elle se retourna pour me poser une dernière question. Le faire disparaître ? Impossible, je risquerais de la blesser, physiquement mais aussi moralement ; car même si elle n’en disait rien, cet enfant était espéré par ma sœur depuis toujours. Je m’approchai d’elle et passai un bras derrière son dos comme pour l’enlacer, j’avançai mon visage vers le sien et lui répondis.

« Je risquerais de te blesser, et ça je ne le veux pour rien au monde. »

Je repris ensuite après une courte pause.

« Je voudrais que tu restes avec moi encore un instant »

Je l’avais agrippée tout en disant cela, comme pour l’empêcher de s’enfuir. Elle comptait tellement à mes yeux. Je lui avais pris sa vie d’humaine pour la garder éternellement à mes côtés, c’était égoïste de ma part, mais on ne pouvait rien y changer…

Alors que je me retraçais tous ces souvenirs, j’eus une envie de pouvoir goutter à nouveau à son sang, ce sang que j’avais bu la toute première fois que je l’avais mordue. J’enlevai délicatement le fin tissu qui recouvrait partiellement sa gorge et j’approchai ma bouche de celle-ci. Mes canines venaient de grandir et je les plantai doucement dans sa gorge, faisant attention de ne pas les enfoncer trop profondément. Quelques gouttes se mirent à couler et roulèrent sur sa peau. On pouvait alors m’entendre boire et savourer le sang de ma sœur, celle que j’aimais… Mes yeux avaient totalement changé sous l'effet de son sang, leurs iris étaient devenus rouge vif, laissant paraître la bête qui sommeillait en moi. Seul le sang d’Athénaïs pouvait me faire cette effet. Après avoir bu quelques gorgées de ce précieux liquide, je retirai mes crocs, laissant une faible marque qui disparut rapidement.

J’étais maintenant presque apaisée, avec la certitude qu’il ne m’en voulait pas.
Tous ses gestes n’étaient que douceur et tendresse, comme si j’étais une petite poupée qui menaçait de se briser d’un instant à l’autre. Je me laissais aller à cette douce torpeur dans ses bras, lorsqu’une brève douleur m’en sortit. Je pouvais sentir les crocs démesurés de mon frère pénétrer la chaire de mon cou aussi sensuellement que s’il m’avait fait l’amour.
Chacune de ses succions étaient une douleur et un plaisir toujours nouveau. Je fermais les yeux et soupirais d’aise. C’était presque à regret que je laissais quitter mon cou…
Je sentais que mon frère avait changé d’humeur, il n’avait pas re goutté à mon sang depuis ma transformation, hormis une seule et unique fois où il était si faible qu’il menaçait de mourir si je ne le lui offrais pas. Ses yeux étaient maintenant complètement injectés de sang, et sa force semblait s’être décuplée. Je le sentais à son étreinte qui se faisait plus ferme et à sa stature qui me paraissait plus imposante que jamais.
J’étais impressionnée, muette… Je savais que mon sang le régénérait puisque c’était le même que le sien, mais je ne m’y attendais pas. Une lueur animale éclairait son regard rouge et m’hypnotisait.
J’avais presque peur…

« Tout va bien ? »

Ce goût, le goût de ce sang identique au mien car appartenant à ma famille. Ce sang que je n’avais bu que deux fois dans ma vie et qui me manquait tant. Je n’avais pu résister et cela m’étonnait que je ne puisse garder le contrôle de moi. Je passai mes doigts dans son cou, à l’endroit même où mes canines l’avaient transpercé. Ma réaction l’inquiétait, elle avait compris que je me faisais du souci pour notre avenir à tous deux, pour cet enfant… Pour notre enfant. Allait-il me tuer ? La prophétie allait-elle se réaliser ? Je m’en fichais pour le moment. J’avais juste peur qu’il leur soit fait du mal… A sa question, je ne lui répondis pas immédiatement, me contentant de resserrer mon étreinte ; étreinte qui devait être plus forte qu’auparavant vu que je m’étais nourri de son sang… Finalement, je décidai de rompre ce silence qui pesait dans la pièce.

« Je m’inquiète tellement pour vous, est-ce l’une de mes faiblesses ? Est-ce une partie oubliée de mon humanité ? Je ne sais pas… Je ne veux pas vous voir souffrir à cause de moi. »

L’ayant relâchée, je cachai mon visage entre mes mains.

« Quelle ironie, pour une personne dont le cœur ne bat plus, de ressentir des sentiments qui sont si humain… »Je marquai un temps d’arrêt et repris. « Regrettes-tu ta vie d’avant, m’en veux-tu de t’avoir transformée ? »

J’écoutais ensuite sa réponse, ayant peur de celle-ci. Un fois fini je m’approchai à nouveau d’elle et lui tendis mon poignet en souriant.

« Bois… Je t’ai pris trop de sang, il faut que tu boives pour retrouver tes forces, pour toi et le bébé. »

Je lui rendais ainsi ce que je venais de lui prendre par faiblesse.

La détresse grandissante que je ressentais chez mon frère m’inquiétait. Et même s’il manquait de m’étouffer à force de resserrer son étreinte, j’étais incapable de prononcer le moindre mot.
J’étais d’autant plus étonnée qu’il disait avoir peur de nous voir souffrir à cause de lui. C’était plutôt l’inverse qui m’inquiétait, ce que cet enfant était capable de faire à mon frère… Je ne le supporterai pas.
Tout commençait à redevenir confus, les mots qui se mélangeaient, le sang qui battait dans mes tempes et ma vue qui se troublait.

Ce n’est qu’un prix d’un incroyable effort que je réussis à articuler quelques mots :

« Je ne t’en veux pas Dracula. Je préfère faire semblant de vivre avec toi, qu’avoir vécu sans toi. »

Je vis mon frère me tendre son poignet, et « pour toi et pour le bébé » furent les derniers mots que j’entendis avant de m’affaisser dans ses bras et de perdre connaissance.

Ma sœur ne m’en voulait pas pour ce que j’avais fait, ses paroles m’avaient apaisé. Mais elle ne put finir sa phrase, s’effondrant. Je pus la rattraper, empêchant la chute. Je lui avais pris trop de sang, elle qui devait nourrir quelqu’un d’autre dans son corps. Mais pourquoi avais-je choisi ce moment pour la mordre ? Je me maudissais intérieurement tandis que je la soulevais pour l’emmener vers le divan. Je la déposai ensuite avec délicatesse. Il fallait qu’elle boive du sang. Je me levai pour me diriger vers le bar où se trouvaient des bouteilles de sang frais, mais je sentis une main me retenir. Me retournant, je vis alors ma sœur m’agrippant le bras : sa respiration était rapide, elle était en manque. Je m’assis alors à ses côtés et l’enlaçai, positionnant sa tête au niveau de mon cou, que j’avais dévêtu. Je sentis alors une douleur que je n’avais sentie depuis tant d’années. Athénaïs venait de planter ses canines, buvant ainsi de nombreuses gorgées de mon précieux sang. Quand elle eut fini, je la rallongeai et elle s’endormit paisiblement. Je retournai a mon bureau, me mettant à réfléchir. J’avais du temps devant moi… Tout en réfléchissant je passais ma main sur mon cou, le massant, la douleur avait disparu ainsi que les marques de dent.

*Il faut absolument que je les prévienne, peut-être auront-ils des conseils à me donner… Mais il ne faut pas que j’envoie un de mes hommes, ça risquerait d’attirer l’attention. Bon sang comment faire ?*

Je me levai en sursaut. Regardant par la fenêtre ,espérant que ça m’aiderait à trouver une solution. Finalement la solution était sous mes yeux… Fingal, oui, lui seul possédait des domestiques de confiance qui pourraient aller les prévenir. Je fis appeler un de mes gardes et lui donnai comme instruction de remettre cette lettre à ma sœur dès son réveil. Je retournai ensuite auprès de ma sœur pour déposer un baiser sur son front. Puis je partis à la recherche de Fingal, il devait se trouver dans son laboratoire.

=> La salle X

» Description de la chambre de Dakimis Sereg